Ce que le jour doit à la nuit
Genre: drame, guerre, historique
de: Alexandre Arcady
Avec: Nora Arnezeder, Anne Parillaud, Fu'Ad Aït Aattou, Vincent Perez
Synopsys:
L'itinéraire, des années 1930 à nos jours, d'un Algérien au destin jalonné de tragédies. Issu d'une famille de paysans ruinés, Younès est arraché à sa mère à l'âge de 9ans, et confié à son oncle, un notable d'Oran. Marié à une Française, l'homme rêve d'offrir une vie meilleure à son charmant neveu. Rebaptisé Jonas, Younès intègre alors la jeunesse pied-noire de l'Algérie des années 1950. La douceur de son existence sera bientôt troublée par les conflits agitant le pays.
Mon avis: Pourquoi filer au cinéma voir ce film est-il une obligation? Pour admirer les magnifiques lauriers roses sur fond de ciel bleu et de mer bleu roi et se dire que si on avait de telles plantes dans son jardin, celui-ci aurait vraiment de la gueule! Ce film donne donc des complexes.
Que peut apporter ce film à son spectateur? Une possibilité inouïe de meubler une après-midi qui serait vide, le film durant 2h40!
De quoi devons-nous nous méfier si on va voir ce film (surtout avec moi comme accompagnatrice)? On doit se préparer à m'entendre maugréer sur les erreurs historiques récurentes du film qui fait de Sir Winston Churchill le Premier Ministre britannique en 1939... what?!, qui présente la jeunesse de Rio Salado en 1953 avant le départ du héros à Alger pour ses études, lequel rentre chez lui quatre ans plus tard en 1954 hein?!. Les spectateurs seraient-ils des sots incapables de compter?
Plus globalement qu'est-ce qui nous attend si on décide tout de même de voir ce film? Des scènes surjouées avec des personnages tous agaçants, les uns après les autres et des acteurs au jeu empoulé et peu crédible. Je m'étais dit que en 2h40 de film, les liens d'amitié auraient le temps d'être profondément présentés, eh non!, on voit certes des petits garçons qui jouent, des jeunes gens qui friment devant les nanas libérées et bien bronzées, mais toutes les scènes apparaissent comme étant collées les unes aux autres sans liaison. On assiste à des querelles plus ou moins importantes, à des réconciliations incompréhensibles et le héros tout occupé qu'il est à passer à côté de sa vie amoureuse à cause d'un serment donné sous la pression n'en sort pas grandi.
J'aurais aimé une présentation de la société algérienne de la fin de l'ère coloniale, j'ai eu plus l'impression de voir le tableau de 4 dragueurs dans le vent sous fond de lauriers roses.
La prochaine fois, je me rendrai Quai de la Mégisserie et admirerai les fleurs, c'est pas la saison des lauriers, hélas.