Mon week end en Bourgogne I: Les JPO d'Arcelor
Vendredi 10 octobre j'avais posé un jour de congé pour rendre visite à mon oncle et ma tante en Bourgogne, en Saône et Loire plus précisément. Et pour fêter mon retour sur les terres de ma famille maternelle, l'usine Arcel*or-Mitt*al du Creusot avait organisé ses journées portes ouvertes (JPO).
C'est y pas un accueil royal, ça?!
Mais avant d'arriver sur le site d'Arcel*or, nous avions quelques heures à tuer et nous nous sommes promenés au Creusot.
Le Creusot est une ville qui appartient à ma famille maternelle, (Voilà que je me prends pour Schneider maintenant...) enfin je me comprends, qui a une place dans l'histoire de ma famille. Et le site de l'usine visitée qui appartint jadis aux Schneider servit de lieu de travail à mon arrière-grand-père, mon grand-père, quelques oncles et cousins à leur arrivée en France dans les années.1920. Les uns venant de Westphalie, les autres de Pologne.
Il y a encore aujourd'hui un Dom polski (foyer polonais) actif pour les quelques (rares désormais) "vrais" Polonais du coin et leur descendance, qui s'ils sont comme ma famille, se contentent de faire le Dyngus le lundi de Pâques (et encore il faut être nombreux c'est plus marrant), partager l'oplatek à Noël et manger de la bouffe polonaise (enfin surtout de la charcuterie car tout le monde a vite compris que le charolais c'est très bon).
Allez, je me lance pour les photos!
Eugène Schneider
L'entrée de la cahute des Schneider, le château de la Verrerie. Vous remarquerez, les canons. Il faut prendre ses précautions, les pauvres, ça mord, et au cas où ils attaqueraient...
La cour transformée en salon de l'auto. (Véridique!)
une réserve de canons
Celui-ci date du Second empire
Et celui-là a 3 ans de plus et date de la Seconde République.
Nous quittâmes le château pour aller en ville à la recherche d'un restau.
Rue principale. Le Creusot, ville industrielle par excellence fut sévèrement touchée par les bombardements alliés durant la guerre. Ma tante qui habitait à 30 km et était gamine m'a dit se souvenir avoir vu la ville flamber...
De jolis balcons
Une porte qui me donna envie de connaître ce restaurant. (Véridique!)
Le Bistrot de la Grimpette.
pourquoi Grimpette? Eh bien, les amis parce qu'il y a à votre droite des escalier et à votre gauche une rue en pente.
Un passant nous conseilla vivement ce restaurant nous y allâmes donc.
La partie basse du restaurant était arrangée en bar et la partie haute en restaurant de standing. Les toilettes étaient spatieuses, propre aux tons pastels et le lavabo muni de serviette en tissu de la taille d'un mouchoir pour se laver les mains sans user 3tonnes de papiers. Je n'avais jamais vu ça!
Nous avons mangé dans la partie haute.
En entrée j'optai pour un cannelloni au chèvre et aux noix accompagné d'une sauce tomate-basilic. L'entrée était servie très chaude et étaient vraiment succulente! Il était possible de sentir l'ensemble des ingrédients sur sa langue.
En plat principal vint un jarret de cochon et sa choucroute. La viande était très bonne mais la choucroute un peu craquante et j'en aurais eu bien une cuiller de plus et une ou deux patates aussi tant qu'on y est. Mais ne nous plaignons pas, cela valait le coût.
Et en dessert, malgré l'appel quasi désespéré de profiterolles au chocolat, je me décidai pour une île flottante avec son caramel à la praline. Sans regrets loin de là... ;-)
Le Bistrot de la Grimpette
16 rue de la chaise
71200 LE CREUSOT.
Je me demande ce que c'était que ces galeries.
Arrière du commissariat
Une fontaine et moué
Une petite gare
Le monument aux morts en diptyque.
En remontant chercher la voiture, nous passâmes devant l'administration d'Arcel*or et un autre Schneider.
Et avant de vous laisser (avant de mettre à jour ce billet) une entrée en matière des JPO
On nous a donné un gilet fluo (jaune pour les invités, orange pour les salariés du groupe), une petite bouteille d'eau et un petit gâteau. Vu la longueur de la visite (4h), ils furent les bienvenus!
Après la visite du centre de recherche (mouais) nous sommes entrés dans la tolerie par la fin.
Sur cette photo vous pouvez admirer les produits finis avec dessus une affichette avec leur destination.
Sous vos yeux ébahis, vous avez une tole d'acier qiu sort juste du four avant la trempe qui est un bain d'eau ou d'huile et dure quelques minutes (différent selon les aciers). Le contact de l'eau (ici c'en était) et de l'acier très chaud provoque un grand bruit proche du gloussement et du pschiii.
Une fois sorties du bain les toles sont mises à sécher (terme absolument pas technique) à l'aide d'un porteur muni de ventouse magnétique (dans le cas de l'acier) et à aspiration (dans le cas de l'inox).
Le porteur
Ici on coupe les toles
la halle
Ces pans d'aciers on servis de test pour établir un blindage adéquat des véhicules militaires
Ces tiges dentelées sont destinées à des plate-formes pétrolières off-shore
Nous avons donc quitté la tolerie pour la fonderie via un petit bus. Le site de l'usine est immense et employait il y a quelques (dizaines) d'années 12.000 personnes d'après mon oncle.
La fonderie fut l'endroit qui me passionna le plus, surtout le four électrique.
De premier abord la beste* avait l'air toute simple. Le bruit était déjà infernal.
Le principe est simple, l'acier à fondre est mis dans une cocotte (non, ce n'est toujours pas le nom officiel!), des électrode chauffent le tout et lorsque le tout est bien liquide, on rajoute de la ferraille afin de finir par obtenir la quantité initialement escomptée. Tout cela est vraiment TRES bruyant, des bams, des boums, des bruits non descriptibles.
On se serait cru en enfer!
A chaque stand, une affiche explicative nous permettait de comprendre ce qui se passait et quelque fois des travailleurs faisaient mesme la visite guidée!
La cocotte est ouverte et vous ouvez admirer les électrodes
Une marmitte remplie de ferraille à fondre s'approche
Et déverse sa cargaison dans la cocotte.
Cela faisait un boucan du Tonnerre de Dieu!
Pendant toute la visite, j'ai pensé au film "Voyage au bout de l'enfer" parce que certaines scènes du début se déroulent à l'usine.
L'acier est ensuite moulé et mis à refroidir.
Certains aciers sont aussi fondu dans des moules en sables comme celui-ci
Les clients demandent à l'usine de fabriquer une pièce, leur envoie une maquette en sable, les travailleurs ensuite font un moule en sable durci. Si la pièce doit estre creuse, on installe un noyau. On place la partie haute du moule sur le bas en on coule l'acier liquide dedans. Le sable fond et l'acier durcit.
Voilà le travail! Cet objet ira dans une centrale nucléaire.
Ici prit fin la visite. Epuisés nous sommes rentrés sur St Vallier.
Un petit coucou au pilon dont on dit que les ouvriers qui le maniait, étaient si doués qu'ils pouvait fermer une bouteille de vin dans la casser avec!
Ca c'est du savoir faire!
A suivre dans les aventures d'Elsa: le marché de Montceau, la foire de Charolles!
* Je vous rappelle que je n'ai plus la commande correcte des ^^, je vais les remplacer par des s.