Aperçu de Cologne
Ma petite devinette n'a pas motivé les foules (sauf deux ;-) ) donc j'avoue, les WE du 24 et 25 mai, je suis allée à Cologne. Cela faisait 2 ans et demi que je n'avais pas mis les pieds en Allemagne et évidemment, j'ai fait le plein de
Rittersport au supermarché du coin et du thé. Je suis partie en courant de ce marché, si bon marché.
J'ai aussi ramené du Rhabarber Sahne Tee (Thé à la rhubarbe et à la crème) testé en 2002 (l'année mythique) à Leipzig et introuvé en France.
Sinon, Cologne c'était aussi
mon premier voyage en Thalys. Un peu déçue. Du style, ce n'est qu'un train... ben ouais je m'attendais à un truc de magique, je suis une grande petite fille! ;-)
Le pont des Hohenzollern, vu de la gare
Un souvenir de l'été 1999 où en chantier en Saxe, nous ne nous nourrissions que de Trink Fix! Et ça existe encore. Je n'en ai pas acheté, de peur de trouver cette boisson chargée de souvenir (oui je fais dans le pathos) totalement dégueulasse...
Cologne est aussi connue pour sa cathédrale
D'aspect mastoc elle est connue avant même d'être vue, hein?! Et elle est noire. Au début j'étais impressionnée bof mais elle m'a vite conquise.
Et le dimanche je fus triste de la quitter.
Mais j'ai aussi aimé le pont des Hohenzollern. Je suppose que vous le savez, mais comme je suis là pour me la jouer, je vais étaler ma science. Les Hohenzollern est le nom de la dynastie ayant régné en Prusse (puis en Allemagne unifiée) jusqu'en 1918.
Je n'avais vu ce pont que détruit sur des photos sur la Seconde Guerre mondiale où Cologne a été grandement détruite.
Probablement un Hohenzollern
Le pont de loin avec la Tour du Parc des Expositions (Messe)
Et quelques autres photos du centre ville
Le vélo à bière. On le loue 200€ (+/-) à la journée, on reçoit 20l de bière et on se promène avec dans les rues.
Place de début de Carnaval
Magasin spécialisé ès Carnaval
Cologne est aussi la ville de laquelle le Chancelier Konrad Adenauer fut le maire jusqu'en 1933 (chassé par les Nazis)
Comme c'était la Wein Woche, sur une grande place proche du Rhin étaient installés des stands de dégustation de vin local et on pouvait aussi acheter des Reibekuchen beignets de pomme de terre servi avec de la compote de pomme:
miam!
Et les bords du Rhin semblent être un lieu prisé où on peu acheter de la glace (beaucoup moins cher qu'à Paris) et se reposer sur l'herbe!
Jamais loin du Hohenzollernbrücke
On peut aussi prendre des bâteaux pour se promener sur le Rhin
Et parce que je ne pouvais râter cette occasion de continuer à me documenter sur le nazisme, j'ai visité la EL-DE Haus
La EL-DE Haus nommée par son créateur Leopold Dahmen, L-D, fut conçue pour accueillir un grand magasin. Mais dès les travaux aux 3/4 finis, la Gestapo la "loua" (força son propriétaire à la lui louer) pour en faire son siège de 1934 à 1945. Le sous-sol fut aménagé en prison et de nombreuses personnes y furent détenues (parfois pendant de longues semaines) et torturées.
Après la guerre, le bâtiment, l'un des rares n'ayant pas été détruit, fut utilisé par différentes administration dont la Caisse des retraites.
A la fin des années 1970 un lobby d'historiens (et d'anciens détenus de EL-DE Haus devant y retourner pour toucher leur retraite, brou) optinrent de la municipalité de créer un musée retraçant l'histoire de Cologne sous le nazisme dans un des lieux "nazis par excellence" que fut le siège de la Gestapo. Initiateur de ce musée, un jeune étudiant milita pendant des mois devant cette maison vers 1979 en homme sandwich dont les pans qu'il portait sur lui révélait la véritable histoire de ce lieu.
Je ne peux que conseiller à tous d'aller voir cette exposition permanente. J'y suis restée 5h qui m'en ont paru 2. La montée du nazisme, des événements propres à Cologne et à sa population, des tentatives de résistance (de Konrad Adenauer entre autres) ou le soutien non dissimulé des foules au régime sont présentés. Le tout sans fioriture. Des salles s'intéressent aussi à la vie quotidienne des Colonais durant le nazisme et à la trajectoire de certains d'entre eux.
Au sous-sol on peut voir la prison laissée en l'état jusqu'aux années 1980 et concervée depuis. Même si l'odeur, le bruit, la peur et les gardes ont disparu, se promener dans ces couloirs est extrêmement prenant.
Les détenu(e)s avaient le droit d'écrire sur les murs visiblement (ou disons que les gardes n'effaçaient pas leurs inscriptions) des messages à transmettre ou autre écrits principalement en russe, ukrainien, polonais et français. Les Historiens les ont recopiés et traduit en allemand dans un livre disponible à la bibliothèque. mais certaines inscriptions sont lisibles de l'entrée de la cellule et d'autres recopiées à l'extérieur et cela est bien suffisant.
En sortant, j'ai respiré comme jamais et aimé sentir le vent dans mes cheveux...
Bon Week End!