De Youri Gagarine à Rosa Parks : balade autour de la cité des 4000
Le 6 septembre, j'ai participé grâce à l'association De Visu et à l'Office de Tourisme de Seine-Saint-Denis à une balade urbaine autour de la cité des 4000, la ville où Godard a tourné Deux ou trois choses que je sais d'elle en 1967, dont voici la bande annonce :
et où Sarkozy s'est découvert une vocation de nettoyeur de rues au Karcher.
Le point de départ de la balade futla gare RER de la Courneuve Aubervilliers et, rejoint par l'artiste texan Monte Laster qui fut notre chaleureux et érudit guide, notre petit groupe se dirigea vers la cité des 4000 proprement dite.
M. Laster ou simplement Monte nous parla de son arrivée grâce à un concours de circonstance à la Courneuve, en 1995, et nous dit que très vite il avait décidé de travailler avec cet endroit et ses habitants.
Entre destructions de barre et rénovations, le quartier est en pleine mutation et l'embourgeoisement menacerait également.
La barre "Petite Debussy". Quasi vidée de ses habitants (seule une quinzaine de famille continue d'y habiter), elle devrait être démolie courant 2015.
Pour éviter les squats de voir le jour, la municipalité a installé ces panneaux électoraux sur les balcons.
L'école Joliot Curie à demi-fermée également.
Ici fut (jusqu'en 2012) Balzac. La barre du Karcher. En cliquant ici, vous pourrez voir ce que cela donnait.
Il a été décidé de construire des bâtiment smoderne jouxtant les premières barres. Ces mini barres, grâce à leur taille modeste, seront épargnées par la destruction.
Ce désordre végétal est recherché et nullement un signe de manque d'entretien. J'aime moyennement.
Le Mail de Fontenay. Sur l'esplanade se tenait une foire aux associations. Il y en a vaiment beaucoup. D'ailleurs lorsque notre guide est arrivé à La Courneuve, il a tout de suite voulu monter une assoc pour être utile au quartier. Alors qu'il pensait en monter une d'alphabétisation, des Courneuviens l'ont encouragé à change d'idée et à monter quemque chose qui permettrait aux habutants de sortir du quartier et à des voisins d'y venir afin d'atténuer le sentiment d'exclusion et de relègation existant ici (et plusieurs fois clairement exprimé).
La Tour des Gendarmes. (ancienne gendarmerie).
Une autre absurdité des nouveaux architectes : ils n'avaient pas prévu assez de places de parking dans les nouveaux lotissements de la cité.
Ici fut une barre (Ravel je crois).
Les habitants des barres ont le choix entre 3 appartements : un à la Courneuve, un proche et un loin. Souvent ils sont relogés dans des apparts plus petits que ceux qu'ils avaient et s'ils restent à la Courneuve plus petit et plus cher. Embourgeoisement oblige.
Bâtiments relookés mais seulement avec des couleurs primaires. Dant les années 80, il fut découvert que tous les bâtiments étaient gris et unicolores, ainsi on perça trois gros trous dans la barre Balzac pour que l'air circule et fluidifier la vue et les bâtimet furent repeint. Cette tendance perdura et vous en avez la preuve ci-dessus.
L'école Youri Gagarine. De l'autre côté de la rue une école flambant neuve "Joséphine Baker". Désormais plus de héros soviétique pour les nouvelles écoles et rues, mais des héroïnes américaines qui représenteraient le même idéal humain.
Cette résidence du Parc a été complètement rénovée et vendue à ses habitants.
Bâtiment abandonné depuis 15 ans.
Au fond sous le tas d'arbres : le Moulin Fayvon : un lieu insolite récupéré par Monte Laster et son association FACE où nous fûmes accueillis par des crêpes, du roquefort et nous pûmes regarder des œuvres vidéo et photo sur La Courneuve et ses habitants.
Si vous voulez en savoir plus sur FACE, cliquez ici
Bonne journée !
:-)