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Le gâteau sous la cerise
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26 avril 2007

3 petits films et puis s'en vont

Vous craignez de vous ennuyer ce week end, vous détestez le soleil (ne rigolez pas ça peut arriver) et cherchez la pénombre et le frais d'une salle climatisée et d'un fauteuil confortable? Eh bien je vous suggère d'aller au cinéma en faisant un petit résumé de mes dernières toiles.

Pour commencer que celui qui ne connaît pas La vie est un long fleuve tranquille et le tube de l'été 1987 "Jésus reviens!" lève la main! Mon premier film est une plongée dans l'univers mystico-délirant des New Born Christians américains: j'ai nommé Jesus Camp. JesuscampSauf que là quand des gamins en transes hurlent "Jesus will come back to save us!" ils y croient vraiment et on est loin du sympathique curé un peu coincé, ami de la famille Le Quesnoy. Ca fait froid dans le dos et la salle ne fut pas avare de ricanements.
L'histoire se concentre autour de 3 ou 4 gamins participant à un camp biblique où on leur apprend, qu'ils sont une génération précieuse et historique et qu'ils vont apprendre à devenir des guerriers. Oubliez Taizé, vous voilà plongés dans un camp d'entrainement idéologique. Voir des gamins de 8-9 ans en transes et appelant à la guerre sainte fait froid dans le dos. Toutefois leur pasteur, un sourire d'admiration aux lèvres, nous avaient prévenus, si certains étaient capables de se suicider au nom de l'islam, elle saurait bien amener ses guerriers au même résultat au nom de la chrétienté. On apprend vite aussi que la vie, les Hommes n'ont que peu d'importance à leurs yeux. Pourquoi s'embêter avec ses préoccupations de "liberals" (ce qui dans leur bouche doit être aussi laudatif que "gauchiste" chez nous) que sont: le réchauffement climatique, le confort et l'entraide sociale puisque de toute façon seule la vie éternelle importe? Hein? vous pouvez me le dire?
On se raccroche à l'idée que c'est une farce, que cette ode au créationnisme à la recherche d'un but délirant n'a pour seul intérêt que de combler des existences vides, hélas, il n'en est rien. L'influence de ces groupes sur la Cour Suprême est soulignée.
En sortant de la salle je me réjouissais de connaître la laïcité et le rationnalisme.

Autre film, autre folie, celle délirante de se croire aimé(e) contre toute logique: Anna M. Anna est une jeune femme trentenaire, relieuse à la BNF. Un jour et sans raison apparente elle se jette sous une voiture etAnna_M se retrouve à l'hôpital où elle rencontre l'objet de son amour, le Dr Zanevsky.¨Parce qu'il veut la revoir, elle s'auto-persuade qu'il est amoureux d'elle et le poursuit, le harcèle, clame à tout va qu'elle est sa femme et va jusqu'à l'espionner via son voisin du dessus dont elle garde les enfants. les stades de la folie sont bien expliqués: l'illumination, l'espoir, la déception et la haine.
On suit l'histoire d'un point de vue neutre en rentrant dans la logique de Anna sans y arriver vraiment, comme quoi la folie est incompréhensible car la chute est surprenante.
Isabelle Carré est magnifique, son visage se transforme et on part loin de l'impression de douceur qu'elle dégage habituellement.
Des scènes sont crues et peuvent choquer. Ne pas y aller en soirée d'élections ni après une rude journée de travail.

Et maintenant vous avez besoin de vous relaxer, de voir un film léger mais vous connaissez vos films culte par coeur... alors foncez au vidéo-club du coin et regardez donc si le film dont je vais parler n'y est pas. avec un peu de chance vous tomberez sur On va s'aimer.
on_va_s_aimerComédie sentimentale rigolote avec un petit chassé-croisé amoureux avec des acteurs légers et sympathique. Le décor design de leurs intérieurs et le rythme enjoué de leurs ébats sont enchanteurs. C'est fou ce que les intérieurs dans les films sont chouettes, modernes, à la mode avec tout les objets "dernier cri".
On va s'aimer ponctue les déboires sentimentaux de 4 compères de chansons d'amour très années 80 comme "On va s'aimer". sans être une comédie musicale à proprement parler mais ces mélodies apportent une légèreté qui sera bienvenue.
Les personnages se séparent, se poursuivent, cherchent d'autres chéris mais vous ne serez pas surpris si je vous dis qu'il ne faut pas s'inquiéter et que tout finira bien.

Alors quel sera votre verdict?

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Commentaires
S
Tres interessante, ta critique cinematographique ! J'aime aussi beaucoup Isabelle Carre et le film a l'air d'etre "mon genre" ; avec elle, j'avais beaucoup aime le film qui raconte un adultere et ou elle est seule face a la camera pendant tout le film et la camera (donc nous) est en fait le mari trompeur avec qui elle parle et vit sa situation de maitresse : tres original et "vrai". "On va s'aimer" a l'air tres tres sympa ! Merci beaucoup !
Le gâteau sous la cerise
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